Pour moi, Noël a toujours été le plus beau moment de l'année. Quand j'étais un enfant, bien avant n'importe quelle catéchèse, j'étais émerveillée de savoir que toutes les lumières, les plats, les rassemblements avaient pour but de célébrer l'anniversaire d'un enfant. Un enfant, imaginez-vous, en plus, un bébé, un nouveau né! Nous, les enfants, n'avions aucun pouvoir de décision, et ici, il y en avait un qui était considéré comme un roi, même un dieu. Je le regardais, endormi sur sa crèche sans rien soupçonner, et je sentais mon cerveau exploser en pensant comment un dieu, que dans cette époque était pour moi quelque chose d'infiniment énorme, amorphe et incompréhensible (et peut-être que ça continue de l'être) pouvait rentrer dans quelqu'un de si petit et qui était un peu comme moi et mes soeurs. Plus surprenant si on pensait que la famille du bébé était très pauvre, des immigrants, comme mon père, mais ils n'avaient même pas de maison: ils ont du dormir avec les animaux chez quelqu'un de généreux qui n'avait plus de place à leur offrir pour passer la nuit.
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Álbum de recortes
miércoles, 2 de diciembre de 2020
Mon Noël
Pour moi, Noël a toujours été le plus beau moment de l'année. Quand j'étais un enfant, bien avant n'importe quelle catéchèse, j'étais émerveillée de savoir que toutes les lumières, les plats, les rassemblements avaient pour but de célébrer l'anniversaire d'un enfant. Un enfant, imaginez-vous, en plus, un bébé, un nouveau né! Nous, les enfants, n'avions aucun pouvoir de décision, et ici, il y en avait un qui était considéré comme un roi, même un dieu. Je le regardais, endormi sur sa crèche sans rien soupçonner, et je sentais mon cerveau exploser en pensant comment un dieu, que dans cette époque était pour moi quelque chose d'infiniment énorme, amorphe et incompréhensible (et peut-être que ça continue de l'être) pouvait rentrer dans quelqu'un de si petit et qui était un peu comme moi et mes soeurs. Plus surprenant si on pensait que la famille du bébé était très pauvre, des immigrants, comme mon père, mais ils n'avaient même pas de maison: ils ont du dormir avec les animaux chez quelqu'un de généreux qui n'avait plus de place à leur offrir pour passer la nuit.
martes, 25 de septiembre de 2018
Cuando no existían los teléfonos móviles
Cuando los celulares no existían, el tiempo se vaciaba. Mirábamos la lluvia caer, el cielo despejado. Mirábamos las nubes hasta que se disipaban por completo, el sol caer sobre la acera, los distintos tonos de verde de los árboles.
A veces nuestra mirada se detenía sobre una mosca, una hormiga, una abeja. La mosca, con esos grandes ojos rojo opaco, que dicen estar llenos de miles de otros ojos. La veíamos sacudirse las patas delanteras, como con fruición; sacudir las alas, levantando las traseras. La veíamos dormir sobre las paredes.
La abeja era más lenta y también más colorida. Le pasaban cosas estúpidas, como meterse en un vaso plástico con restos de jugo y terminar cayendo adentro del líquido restante. Pero también a veces era hermoso verla aligerarse cuando se posaba, haciendo pequeñas pausas, sobre las flores.
La hormiga siempre estaba haciendo algo: llevando una hoja, un grano de arroz. Siempre iba decidida hacia algún lado, y bordeaba cualquier geografía con lo que fuera que acarreaba.
Cuando no llevábamos el teléfono a todos lados, el silencio nos acompañaba: no llenábamos de música cada instante. Esperábamos solos en un café, mirando por la ventana. Nuestra mirada se quedaba suspendida en la nada.
En ese tiempo no estábamos disponibles. Si alguien quería hablarnos, tenía que llamarnos a la casa, y casi nunca estábamos ahí. Cuando amábamos a alguien y no sabíamos cómo decírselo, llamábamos a su casa y se lo decíamos de un tirón, con el corazón saliéndosenos por la boca, y trancábamos. Y nos sentíamos entonces avergonzados, temblorosos y liberados.
Ahora, cuando mi tren pasa sobre el lago, detengo todo lo que estoy haciendo (maquillaje, teléfono, lectura) y miro el horizonte. Todos los días el horizonte tiene una cara distinta. Mirar el lago es mi única ceremonia, mi único momento sacro del día. Vuelvo a esos días en que no tenía el teléfono, y recuerdo entonces que hay un cielo sobre mi cabeza.
jueves, 25 de febrero de 2016
Sans patrie
No hay patria
jueves, 28 de enero de 2016
Fatigue du bonheur
La tristesse est le repos. C’est épuisante l'obsession du bonheur. Il est un travail. Il faut qu’on exerce le droit fondamental à la taciturnité.
Geraldina Mendez
jueves, 10 de diciembre de 2015
Le pays inaliénable
lunes, 7 de diciembre de 2015
El país inalienable
Los yanomamis consumen las cenizas de sus muertos. Así convierten en suyo el suelo que pisan. Se llevan a su país consigo, pues nación es esa tierra donde entierras a tus muertos.
Geraldina Mendez